Boire ou conduire, faut-il choisir ?

Le bureau de prévention des accidents (bpa) a produit un communiqué basé sur un sondage révélant que les Suisses sont nombreux à prendre le volant en ayant bu de l’alcool. Ils sont en effet près de 30 % à admettre avoir conduit alors qu’ils avaient bu deux verres d’alcool ou plus. Dans la plupart des cas, ils disent le faire rarement. Seuls 5 % le font occasionnellement et 1 % souvent. Notons également qu’ils sont un quart à dire qu’ils conduisent tout en téléphonant avec leur natel à la main.

Chez les 18-24 ans, ils sont 13 % à avoir conduit de temps en temps alors qu’ils avaient bu deux verres d’alcool ou plus, tandis que ce sont 33 % des personnes âgées de 50 ans et plus qui le font.

Il faut reconnaître que les taux limites d’alcool admis en matière de circulation routière sont extrêmement bas : « 0,25 milligrammes par litre d’air exprié ou […] un taux d’alcool dans le sang de 0,5 pour mille. » [bfu.ch] Et ne parlons pas des personnes n’ayant pas le droit de consommer de l’alcool.

Les taux limites ne sont-ils pas tout simplement trop bas ?

Bien entendu, ce grand nombre de personnes ne respectant pas la loi peut interpeller. Mais en réalité, le problème ne se situe-t-il pas ailleurs ? Avec de tels taux limites, il n’est plus possible, si l’on veut être parfaitement en règle, d’aller manger et boire un verre avec des amis. Le fait est que cela ne correspond pas à notre mode de vie et qu’avec des taux limites si bas, il n’est pas étonnant que de nombreuses personnes commettent des écarts. Il faudrait donc se demander s’il ne serait pas plus réaliste de se pencher sur la loi et les taux limites plutôt que de s’alarmer du pourcentage de conducteurs qui prennent la route en ayant bu deux verres d’alcool.