Stage de récupération de points permis

POUR RECRÉDIBILISER LA MISSION DE SERVICE PUBLIQUE DES STAGES DE SENSIBILISATION A LA SÉCURITÉ ROUTIÈRE

La dérégulation des stages de sensibilisation à la sécurité routière (stage de permis à points) génère de nombreux effets indésirables :

Depuis 2014, le prix du stage de récupération de points permis ne cesse de baisser : de 250 € on en trouve à moins 150 €. Ainsi, cette mission de service public devient un produit marchand qui se vend sur « Groupon » au même titre qu’un menu de restaurant ou autres biens bradés afin de générer des ventes.
Les portails qui vendent les stages sur Internet contribuent très fortement à cette situation. Soumis à aucune exigence réglementaire, leur seul objectif est de faire de l’inscription et encaissent au passage une commission de 50 € par stagiaire. Les informations délivrées par ces portails de réservation aux usagers sont quasi-inexistantes au moment de l’inscription, ce qui peut avoir des conséquences néfastes pour la gestion du stagiaire. Les responsables de centres organisateurs se retrouvent alors face à une situation qu’ils doivent gérer alors qu’ils n’ont absolument pas suivi le stagiaire.

Devant l’offre croissante, les prix ne cessent de baisser et de plus en plus de stages s’annulent.

Dans cette ambiance, le message de sensibilisation et les actions de prévention sont mis à mal.

Le sentiment d’injustice et d’incompréhension gronde lorsqu’un stagiaire se voit annuler son stage plusieurs fois de suite, faute de participants (alors que le nombre de stagiaires annuel reste stable) ou que l’animateur est absent car placé sur deux stages pour garantir son planning ou que les stagiaires comparent entre eux les prix de vente de la prestation avec parfois des écarts de plus de cent euros.

Ce sentiment fait écho sur l’ensemble du dispositif de sécurité routière. Que dire si d’autres centres organisateurs de stage disparaissaient à leur tour ? L’Etat pourrait ne plus être en mesure, temporairement, de proposer le service prévu à la population dans le cadre de la loi sur le Permis à Points.

Centres organisateurs, animateurs de stage, et acteurs de prévention en santé publique, demandons à l’État un encadrement dans l’économie des stages de sensibilisation à la sécurité routière.

Nous demandons par décret au ministère de fixer un tarif de vente du stage, au moins un minimum de 230 € T.T.C., susceptible de garantir la pérennité et la qualité du système tant pour l’usager citoyen, que pour les acteurs des stages.